Jean Balzana

Mon pépé, Comment te dire au revoir en rendant hommage à ta joie et ton éternelle bonne humeur, sans tomber dans les larmes et la tristesse ? Comment te dire au revoir quand on a partagé avec toi notre quotidien, notre enfance, ponctuée par les bibi de lait que je te faisais préparer pour moi quand j'étais jalouse de ceux que tu faisais pour Sarah. Quand après les avoir bu d'un trait tu nous disais "oh les Tchoucatoun !". Quand plus grandes, à table, lorsqu'on regardait les brocolis avec dégoût, tu nous répétais "15 jours sous une bachole" et qu'à 32 ans je ne sais toujours pas ce qu'est une bachole. Quand tu nous racontais ton enfance à Marseille au quartier de la Capelette, puis ton arrivée dans la Creuse où tu étais systématiquement interrogé au tableau parce que ton accent était rigolo. Quand le dimanche midi on attendait que tu rentres du vélo pour se mettre à table et que tu n'arrivais jamais assez vite à mon goût. Quand tous les soirs tu venais nous récupérer à l'école (enfin, quand tu ne t'endormais pas dans la voiture) avec le traditionnel c'est qui mon lapin préféré ? C'est qui m'a princesse adorée ? et que tu nous ramenais le goûter soigneusement rangé dans la glacière que tu avais fabriquée sur mesure pour ta C3. Une C3 bleu barbie parce que tu avais fait l'erreur de laisser Sarah et moi choisir la couleur. Quand tu me racontais l'histoire des 3 petits cochons qui voulaient faire pousser des patates. D'ailleurs j'ai jamais su ce que venaient faire les patates dans cette histoire je crois que tu t'es un peu arrangé avec le conte original. Mais c'est pas grave parce que moi, j'adorais la façon que tu avais de dire "patate". Quand tu nous amenais en vacances au ski et que tu me donnais un morceau de bounty sur le télésiège, ou bien au camping, sous le grand soleil de Figeac, mémé s'en rappelle encore. Comment te dire au revoir après tous ces merveilleux souvenirs que tu nous as offerts ? Quand tu as été pour maman et selon ses mots, un deuxième papa dont elle est fière de porter le nom. Quand tu as été un mari, un père, un frère, un oncle, un grand-père et plus simplement un homme extraordinaire. On aurait aimé te garder égoïstement avec nous, comme un trésor que l'on tient près du coeur Mais tu as largement mérité de te reposer. J'espère que là où tu es tu peux te lever la nuit pour aller manger les restes de gâteau au chocolat. Alors je ne sais pas comment te dire au revoir, mais au nom de toutes les personnes présentes ici ou par la pensée, on te dit merci.

Cher Fabien, on s’associe à votre peine dans ces moments difficiles. on pense à vous. Toutes nos sincères condoléances. Fabrice & Laetitia.